Same players shoot again !
Vous savez ce que c’est, dans les dîners familiaux, il y a toujours un moment ou l’un des convives se met à parler politique et où les membres d’une famille en viennent pratiquement aux mains, convaincus qu’ils sont de la justesse de leur point de vue.
C’est déjà, semble-t-il , ce qui est en train d’arriver dans la grande famille de l’UDI, l’Union des Démocrates Indépendants, dont le congrès fondateur se tenait… dimanche dernier.
(Un congrès au passage pour lequel M’sieur Borloo avait cru bon de réquisitionner un p’tit jeune, je veux bien sûr parler du fringant Valéry Giscard D’Estaing qui est vraiment en politique un perdreau de l’année.)
Et c’est vrai que pour un nouveau parti, pour une nouvelle famille politique qui veut faire bouger les lignes, c’est vrai que faire appel à celui qui écrivait avoir bien connu Lady Di et les volcans, c’est un peu comme si l’équipe du PSG s’en allait recruter Raymond Kopa au prochain mercato, pour vous donner un ordre d’idées…
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Mais revenons si vous le voulez bien aux désaccords qui agitent déjà l’UDI âgé quand même âgé de… cinq jours.
Ces couacs sont intervenus suite à la déclaration de Marisol Touraine, ci-devant ministre de la santé.
Pour elle, il nous faut expérimenter d’ici la fin de l’année ce qu’il est convenu d’appeler des salles de shoot, c’est à dire des salles de consommation de drogue, comme ça se fait par exemple aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, au Luxembourg en Norvège ou en Suisse.
C’est le quotidien Libération qui nous retransmettait le point de vue de certains personnels de notre classe politique.
C’était ici, lundi dernier :
A l’UDI, donc, on est divisé.
Voici l’avis de Rama Yade, Vice-Présidente du Parti radical :
« On peut toujours expérimenter, c’est un signe de pragmatisme et d’ouverture d’esprit.«
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Voici maintenant ce que pense Chantal Jouanno, Sénatrice UDI, même si elle n’est pas favorable à ces endroits :
« Ça pourrait avoir des justifications sur le plan sanitaire de dire qu’il y a des salles dans des endroits médicalisés, à côté d’hôpitaux, pour que les gens consomment dans bonnes conditions et éviter les overdoses. Mais pour autant on a développé des programmes de substitution on a un taux d’overdose très inférieur à d’autres pays ».
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Un autre partisan UDI de l’expérimentation de ces salles de shoot, c’est le sénateur UDI de Paris Yves Pozzo di Borgo et Conseiller de Paris.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Pozzo_di_Borgo
Lors du dernier Conseil de Paris en date, l’équivalent de nos conseils municipaux (là, le quorum fut atteint), M. Pozzo di Borgo s’associa au voeu de ses collègues communistes de tenter l’expérimentation dans la capitale.
Il sait bien qu’à Paris, ce dispositif trouverait tout son sens.
(Il est à noter au passage qu’au cours de ce même conseil, il se déclara en faveur du projet de délivrance d’un récépissé lors de tout contrôle d’identité, comme ce qui se pratique dans d’autres pays européens…)
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Bien entendu, autre son de cloche chez notre Député-Maire-ex-ARES-PR-UDI-plus-UMP-Avocat-346-544.
Lui est contre toute expérimentation.
Extrait :
« Non, trois fois non. Sur ces sujets, la légalisation du cannabis et les fameuses salles de shoot, il ne faut pas envoyer ce message terrible que quelque part, l’Etat accompagnerait, encadrerait« .
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Et de terminer :
« Ecoutons les médecins qui disent tous la même chose« .
Et c’est là où l’on se rend compte que parfois l’on cause sans savoir.
Tous les médecins sont contre ?
Euh… Non, pas vraiment.
J’en veux pour preuve ce que déclarait Jean-Marie LE GUEN, député PS de Paris :
« Cette décision courageuse permettra à la France de se doter d’un outil complémentaire efficace pour la réduction des risques.«
A votre avis quel est le métier de Jean-Marie LE GUEN, monsieur notre édilanous ?
Oui oui, il est médecin.
Je vous le dis, en vérité, on ferait mieux parfois de tourner sept fois sa langue dans sa bouche…
Surtout si c’est pour se rapprocher des positions de l’UMP…
Comme quoi on ne se refait pas !
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Très bien anonyme de 10h16. Ca n’a rien à voir.
Ce qui fonctionne dans les autres paysdoit être tenté chez nous !
@ anonyme : ok alors ouvrons les salles de shoot!!! laissons les se détruire les neurones!!!! n’importe quoi!!! on ferait bien de faire en sorte que les jeunes ne commencent pas!!!! et au fait, une petite question : dans ces salles, on leur fournira de quoi se cramer le cerveau gratuitement??? et qui paiera, nos impots????
Christophe, vous pensez qu’actuellement, sans les salles de shoot, personne ne se drogue ?
j’ai pas dit ça, je sais bien que y’en a qui se biture sans passer dans un bar, qui fume sans passer dans un tabac (circuit parallèle), qui se drogue sans ses salles, y’en a même qui conduise sans permis ou sans assurance, mais c’est pas une raison pour cautionner!!!! vous avez des enfants? vous diriez quoi s’ils se droguaient (ou buvaient)??? et vous n’avez pas répondu à cette question : la drogue sera t elle fourni gratuitement??? et dans ce cas qui la paiera??? l’état par l’intermédiare de nos impots???
Oui c’est vrai que c’est mieux de louer des grands appartements à des assocs de prévention qui n’en font quasiment rien et n’ouvrent leur porte que sur rendez vous à ceux qui auraient besoin d’acceuil inconditionnel…
Et pis c’est encore mieux de retrouver des seringues dans les cages d’escaliers, ou dans l’herbe, là où les enfants passent ou jouent, comme au square Beaumarchais…
ps: mette le cannabis et l’alcool dans le même sac, c’est du grand n’importe quoi…
Même si culturellement, on a du mal à accepter les critiques négatives du bon vin qui fait parti de la gastronomie française, n’oublions pas que les ravages de l’alcool rivalisent surtout avec les drogues dures comme l’héroîne par exemple.
Ce sont des constats scientifiques…
Maintenant, mettre le cannabis et l’alcool sur la même échelle, c’est encore une fois du grand n’importe quoi scientifiquement parlant…
L état comme dealer officiel ? Allons, voyons… On peut avoir ses opinions sans pour autant tomber dans l excès .
Il s agit plutôt de proposer un lieu dans lesquels les usages marginaux pourront, dans de bonnes conditions sanitaires, se shooter. Les mesures de préventions sont dépassées pour cette population. Mais leur offrir ce lieu n est pas incitatif, c est l endroit où on pourra aborder des personnes, invisibles au quotidien, pour les aider , peut être même à décrocher et se reconstruire, à se réinsérer. Alors là, oui nos impôts serviront à la solidarité.
C est quand même plus utile qu un parc Napoléon …
C est leur choix de se shooter et c est notre devoir de les aider à changer de chemin parce ce que seuls, ils n ont aucune chance d y arriver. On a tous le droit à l erreur.
J espère que nous seront nombreux à être d accord sur cette vision humaniste de la société solidaire.
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2012/10/23/toxicomanie-le-shoot-sous-surveillance-teste-a-pau,1102699.php