Chef-d’oeuvre peut-être pas en péril pour tout le monde…
Un fidèle Flambergien d’entre les fidèles m’a proposé un petit voyage artistique et spatio-temporel, qui débouche sur une vraie question qui lui tient à juste titre à coeur.
Cette question est assez simple, et à ce jour n’a « étonnamment » pas de réponse : qu’est devenue une oeuvre d’art monterelaise réalisée par l’artiste-sculpteur Françoise Salmon ?
Mais commençons par le commencement.
Nous voici en octobre 1989, dans la cour de l’ancienne école monterelaise Jules-Ferry, démolie, reconstruite et devenue l’école Claude-Sigonneau.
Derrière les écoliers du CE2 et leur maîtresse (qu’au passage je salue bien bas et qui se reconnaîtra), et devant l’entrée de l’école maternelle, on distingue assez difficilement une sculpture en haut relief et en aluminium qui représente un bouquetin.
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Lors de la construction de l’école, la législation en vigueur précisait qu’un pourcentage du montant financier devait être dévolu à l’achat et l’installation d’une oeuvre artistique.
(La législation a hélas changé…)
C’est pour cette raison que la municipalité de l’époque élue en 1971 (le maire était alors le Dr Samuel Ettedgui) a été appelée à rechercher une oeuvre pour la maternelle Jules Ferry.
Mme Françoise Salmon, sculpteur, a été contactée et a proposé une statue d’une mère avec son enfant qu’elle avait.
Les services préfectoraux ont alors exigé que ce soit une oeuvre spécifique.
En pensant au site de Pincevent tout proche, il a été proposé un bouquetin dont un élu avait des photos prises par ses soins.
Cette oeuvre en haut relief en aluminium travaillé par un dinandier a donc été réalisée et mise en place vers 1973.
En voici une reproduction au 1/6ème, récemment acquise par le fidèle Flambergien à qui nous devons le papier du jour :
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Mme Françoise Salmon est une artiste-sculpteur mondialement reconnue, photographiée ici par Gérald Bloncourt.
http://bloncourt.over-blog.net/pages/JE_LES_AI_RENCONTRES_PeintresArtistes-1705199.html
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Déportée, rescapée du camp d’Auschwitz, elle a signé de grandes oeuvres.
Voici sa biographie que l’on peut trouver sur le site de la municipalité de la Courneuve :
http://www.ville-la-courneuve.fr/5_regards/journal.php?id=2445
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La question posée en début de papier est donc on ne peut plus légitime :
Qu’est donc devenue cette oeuvre ?
En effet, l’école a été démolie voici une dizaine d’années.
La statue a donc dû être enlevée.
Une demande de renseignements a déjà été faite par celui qui m’a interpellé.
En vain.
On n’a pas été en mesure, à la mairie de Montereau, de lui donner une réponse.
Cette sculpture est pourtant une oeuvre acquise par la municipalité, et elle se devrait d’être exposée, ou tout du moins répertoriée dans un catalogue des possessions artistiques.
Bien entendu, si un lecteur a des informations, il peut me laisser un message que je me ferai évidemment un plaisir de transmettre à l’intéressé.
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Elle n’a pas été rapatriée à l’école Sigonneau ?
Je pense que je m’en serais aperçu…
A l’ex école Rue Pierre(devenue gymnase ) la fresque de M. Debray n’existe plus : elle a été purement et simplement recouverte par des (peintures ???). Je me demande également, puisque je n’ai pas l’occasion de me rendre au groupe scolaire Courbeton de St. Germain-Laval, si la fresque de Gérard Beaupré subsiste…
BIZARRE! Elle ne doit pas être perdue pour tout le monde.Cela me rappelle les plaques de cheminée de l’ancienne poste (disparues puis revenues!) Et la « grosse pompe » qui était située entre la rue des chapelier et la grande rue disparue mais jamais revenue).Et je ne connais pas tout!.
A Montereau on préfère le trompe l’oeil
Anonyme : il faut aussi citer la magnifique porte de la « prison » du vieux château …..
Ce patrimoine disparu ne l’est peut-être pas pour tout le monde. Peut-être a-t-il été « engrangé » au musée ? J’ai été surpris de voir, en photo sur « confluences magazine » un service à THé en faïence de Montereau figurer comme service à chocolat. Il s’agit bien d’une théière et non d’une chocolatière pourtant totalement différente.Les amateurs de thé seraient horrifiés de voir une théière transformée en chocolatière (et l’inverse). Quelle faute « de goût ».
Alors les œuvres d’art dans not’bonne ville !!!!! Regardons ce qu’il advient du vieux château, du prieuré St Martin relégué aux oubliettes. Ne parlons pas de la « réserve naturelle »…mais c’est encore une autre histoire.