Rénover la rénovation urbaine ?
Il se trouve que la semaine dernière, j’ai eu à me rendre dans la tour des Grès, à Montereau-Surville, pour des raisons purement professionnelles que je ne développerai bien évidemment pas.
®Google Earth + magnifique infographie Y. POEY ©
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En allant prendre l’ascenseur, je suis tombé sur cette petite affichette apposée par l’OPHLM Confluence-Habitat.
Je vous laisse en prendre connaissance :
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On comprend donc l’enjeu et la problématique.
Les locataires ont vu leur façade rénovée, et on leur a posé des volets à la fois roulants et électriques.
Mais voici donc comment on leur a « rénové » l’intérieur, en matière d’alimentation de ces équipements.
Deux solutions se présentent :
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Voici la solution qui n’est pas « acceptable » aux yeux de l’Office et qui est susceptible de faire intervenir la société sus-nommée :
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Et voici la solution qui correspond à une situation « normale » pour l’OPHLM :
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Je vous jure que je n’invente rien.
Ce genre de fil visible chez soi, ce trou à gauche, ce câble dénudé, tout ça, c’est normal…
Tout ça, c’est de la rénovation urbaine.
Tout ça, c’est rénové.
A l’extérieur, les façades sont flambant neuves, mais à l’intérieur, c’est une autre paire de manches :
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Mais il y a autre chose.
J’ai titré ce papier « rénover la rénovation ».
A Montereau, on est obligé de faire passer une deuxième société pour réparer ce qu’a fait une première entreprise avec des crédits ANRU, l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine.
Je trouve ceci pour le moins étrange : est-ce que les services techniques de Confluence-Habitat n’auraient pas pu refaire faire les travaux tout de suite, et ne pas les accepter de la part de la première société ?
Et encore : je gage que ceci est à la suite de plaintes de locataires qui ne supportent pas à juste titre ces fils et ces trous apparents chez eux !
Que de zones d’ombre, dans cette rénovation urbaine monterelaise !
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Sous les caméras
Durant les vacances de Noël, une vague de plusieurs cambriolages a eu lieu en ville haute, dans le quartier de Montereau-Surville.
Et ce, sous les diverses caméras de la cité, dont on perçoit bien leur caractère assez limité en matière de non-dissuasion.
L’un de ces cambriolages s’est déroulé dans le bloc des maisons à 15 euros par jour.
. © Google Earth
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Voici un agrandissement.
Le ou les malfaiteur(s), sachant probablement que passer par la rue Jules-Ferry, juste devant ces maisons, serait plutôt risqué, est (ou sont) passé(s) par derrière, probablement en enjambant les grilles de l’école Sigonneau, à en croire le témoignage de la famille cambriolée. (Une école bardée de caméras, pourtant…)
© Google Earth
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Nb : les dernières images satellites monterelaises datent du 1er janvier 2009, ce qui explique que sur cette photo, les maisons à 15 euros par jour ne sont pas terminées, et que le nouveau chantier n’apparaît pas.
Les flèches bleues indiquent la direction probablement prise par le ou les cambrioleurs, toujours selon la famille lésée, à qui on a dérobé du matériel électronique et diverses affaires personnelles.
Vue prise de la rue Jules Ferry.
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Le chef de famille a d’ailleurs demandé rendez-vous à notre Député-Maire-ex-RPR-DLR-UMP-ARES-PR-maintenant-UDI-Avocat-346-544.
D’autres cambriolages ont eu lieu, à ma connaissance, rue des Chesnois, ainsi que selon un autre témoignage, rue des Castors.
Au moins une plainte a été déposée, une enquête est en cours.
Bien entendu, on n’en parlera pas dans la presse locale.
On n’en parlera pas dans le très jégoïste et très municipal organe de propagande 7/7.
On n’en parlera pas et l’on dira qu’à Montereau tout va bien, dormez tranquille.
Quant aux caméras qui n’ont servi strictement à rien en matière de dissuasion, serviront-elles à retrouver le ou les auteurs du ou des forfaits ?
Si je pose cette question, c’est que je vous parle d’expérience !
Nous étions alors le 5 juin 2009….
http://yvespoey.unblog.fr/2009/06/06/1565/
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Montereau : 22 chômeurs de plus par mois !…
Un nouveau couperet vient de tomber.
Comme Montereau-Fault-Yonne se trouve en Zone Urbaine Sensible, L’INSEE, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques publie chaque trimestre les chiffres du chômage.
L’INSEE vient de rendre publiques les données concernant le 3ème trimestre 2012, de début juillet à fin septembre derniers.
Vous pourrez vous aussi les trouver en cliquant sur le tableau suivant :
http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/duicq/uu.asp?reg=11&uu=77403
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Comme d’habitude, j’ai compilé ces nouvelles données numériques sous la forme du calque Excel que vous commencez à bien connaître.
Une nouvelle fois, la situation est catastrophique.
En trois mois, Montereau compte 65 chômeurs supplémentaires !
Fin septembre, Montereau comptait 1.798 demandeurs d’emploi !
Infographie Yves Poey ®
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Ainsi donc, dans notre chef-lieu de canton exclusivement, on compte pratiquement 22 demandeurs d’emploi par mois, soit une augmentation de 3,75 % en un trimestre.
Voici l’histogramme.
Pour la première fois, le progiciel Excel a été « obligé » d’augmenter l’axe des ordonnées et de prévoir la ligne 2000…
Infographie Yves Poey ®
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Voici maintenant la comparaison avec le même trimestre de l’année 2011 :
Infographie Yves Poey ®
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En un an, le nombre de demandeurs d’emploi monterelais a augmenté de 9,57 % !
Une nouvelle fois, ces données chiffrées viennent confirmer le déclin économique monterelais !
Que fait le pilote de l’avion si tant est qu’il y en ait un ?
Pour lui, la solution est un parc d’attractions à la gloire de celui qui rétablit l’esclavage en Outre-Mer, alors qu’ailleurs, les édiles cherchent et bien souvent arrivent à faire venir des entreprises innovantes et pourvoyeuses d’emplois.
C’est catastrophique.
Bien entendu je ne me réjouis pas de cette triste situation.
Derrière ces chiffres, c’est insupportable, ce sont des gens, des familles, des enfants qui souffrent.
Je les côtoie au quotidien de par mon activité professionnelle.
Mais la différence avec le précédent état des lieux de l’INSEE, c’est que ces personnes qui souffrent peuvent maintenant savoir que leurs crédits DSU destinés à les aider ont permis de financer un stand de tir à hauteur de 800.000 euros et le déficit du festival à hauteur de 600.000 euros.
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La surenchère est faible ?
Si vous suivez en ce moment les débats de l’Assemblée Nationale, vous avez sans aucun doute que nos parlementaires sont en train de travailler sur le projet de loi de finances rectificative 2012.
Pour les passionnés de lois de finances rectificatives (si si, j’en connais…), vous pourrez retrouver l’intégrale de l’assemblage des contributions des divers groupes parlementaires ici même :
http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/troisieme_collectif_2012.asp
Dans le cadre de ces travaux, des groupes de députés peuvent déposer des amendements destinés selon eux à préciser voire corriger le texte proposé par le Gouvernement.
C’est ainsi que le groupe UDI avait eu l’idée de déposer l’amendement N° 74.
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On notera au passage que le concept de parité à l’UDI est un concept assez abscons.
Impressionnant, tous ces messieurs, non ?
Mme Sonia Lagarde doit se sentir assez seule, dans les réunions de groupe….
J’attends avec impatience la composition du « Shadow Cabinet » en janvier prochain…
Mais me direz-vous, cet amendement N°74 non-déposé, de quoi parlait-il ?
Le voici :
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Ainsi donc le groupe UDI voulait faire passer le taux de TVA de 19,60 % à 20,80 %, soit si mes comptes sont bons, une augmentation de 1,20 %
La TVA est un impôt indirect sur les dépenses de consommation. Elle est payée par le consommateur et collectée par les entreprises qui participent au processus de production et de commercialisation.
Le montant de la taxe est proportionnel au prix de vente hors taxe
La TVA est donc par conséquent un impôt injuste !
Pourquoi injuste ?
Principalement parce que tout le monde la paye, cette Taxe sur la Valeur Ajoutée, qu’on soit pauvre ou riche.
Elle pèse donc davantage sur les ménages à faibles ressources.
En effet, la capacité d’épargne des ménages augmente en fonction des revenus.
Les ménages à faibles revenus, dans l’incapacité d’épargner, consomment l’intégralité de leurs revenus et paient ainsi une part plus importante de TVA que les ménages aisés.
Finalement, l’amendement fut retiré avant séance…
Eh bien figurez-vous que cette augmentation de 1,20 % n’était pas du goût de notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-UDI-Avocat-346-544 !
Non, lui, avec deux de ses petits camarades, à savoir Philippe Vigier et Jean-Christope Lagarde, lui, avait déposé lundi dernier le sous-amendement N° 351 suivant :
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Vous avez bien lu !
Notre édilanous avait entrepris de faire augmenter la TVA de 5 points !
Pas 2, pas 3, pas 4 ! Non 5 d’un coup !
Vous vous imaginez payer un plein de carburant avec une TVA à 24,60 % !
Vous vous imaginez payer une baguette de pain avec une TVA à 24,60 %
Et tout ça pour un éventuel « véritable choc » de compétitivité !
Ah Oui ! Il serait beau ce choc !
Je me demande même pourquoi les trois compères se sont arrêtés à 5 points ?
Pourquoi pas 10, 15, ou 20 points, pendant qu’on y était !
Vous avez dit être en phase avec le terrain ?
Et pendant que j’y suis, je vous renvoie au concept de modération à l’UDI de Christian Jacob !
http://yvespoey.unblog.fr/2012/11/29/de-la-moderation-en-toute-chose/
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Ne ZUS que si l’on s’en sert…
L’époque est aux mauvais résultats.
Je voudrais revenir aujourd’hui sur le rapport que l’ONZUS, l’Observatoire National des Zones Urbaines Sensibles vient de publier en fin de semaine dernière, le vendredi 16 novembre pour être très précis.
Vous le savez, Montereau fait partie des Zones Urbaines Sensibles les plus défavorisées.
Notre chef-lieu de canton est en effet la ville la plus pauvre de Seine-et-Marne en terme de revenus fiscaux.
Je vous ai donc compilé les principaux enseignements de ce rapport, et je vais les remettre en perspective avec la situation monterelaise.
Pour les impatients qui voudraient passer directement à la lecture des 290 pages de ce document, c’est ici :
http://www.ville.gouv.fr/?rapport-de-l-onzus-2012-les
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1) Dans les ZUS, le taux de pauvreté est trois fois plus élevé que dans les communes non-situées en ZUS.
Vous avez bien lu : un taux de pauvreté trois fois plus élevé !
Avec un indicateur très alarmant : près de la moitié des jeunes de moins de 18 ans vivant en ZUS est sous le seuil de pauvreté :
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2) Dans les Zones Urbaines Sensibles, le chômage augmente et l’emploi recule !
Sur la courbe présentée, je me suis permis de rajouter une petite courbe concernant Montereau-Fault-Yonne.
Je me suis basé sur les données récemment publiées par l’INSEE pour nous situer sur la courbe générale des ZUS. Mais jugez plutôt :
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3) Les Zones Franches Urbaines les plus anciennes, comme c’est notre cas, accusent un très net ralentissement en matière de créations d’emploi.
On se rappelle que notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-UDI-Avocat-346-544 voyait en ces Zones Franches Urbaines une espèce de panacée.
IL avait même co-fondé et présidé l’association « Entreprendre Villes et quartiers », vouée à la promotion de ces zones franches urbaines.
Le taux de chômage ne cesse de croître, à Montereau !
Le passage ci-dessous du rapport montre que les ZFU montrent leurs limites, ainsi que le statut d’auto-entrepreneur…
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4) En matière de scolarité, là aussi, et on comprend évidemment pourquoi, les élèves issus des ZUS connaissent de nombreuses difficultés.
64,6 % des élèves en école élémentaire de ZUS font partie des populations défavorisées !
Dans le secondaire technique professionnel, 70,9 % des lycéens de ZUS font partie des populations défavorisées.
Ce sont deux indicateurs très importants, notamment en matière d’orientation.
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5) En matière de santé, là aussi, (nous avons commencé à en parlé hier), la situation est alarmante.
Le graphique ci-dessous le montre implacablement, on est en moins bonne santé en ZUS qu’ailleurs.
Je vous renvoie au papier d’hier : à Montereau, nous n’avons toujours pas abordé ce problème. Nous n’avons toujours pas de Maison de Santé rassemblant les professionnels qui font défaut, notamment en matière d’écoute psychologique et de psychiatrie.
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6) En matière de sécurité, on se sent en moyenne moins en sécurité dans les Zones Urbaines Sensibles qu’ailleurs, comme le démontre ce graphique :
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Et bien entendu, les atteintes aux biens sont moins nombreuses en ZUS qu’ailleurs : on comprendra que les « richesses » n’étant pas en ZUS, on vole moins dans ces quartiers. On vole ailleurs.
Le taux d’atteintes aux personnes est hélas équivalent…
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7) En matière de discrimination, on s’en sent beaucoup plus victime lorsque l’on réside en Zone Urbaine Sensible, notamment si l’on est descendant d’immigré.
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8) J’ai voulu vous donner également quelques éléments sociologiques concernant la situation des femmes.
Quand on est une femme en ZUS, on ne vit pas de la même façon qu’ailleurs :
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Même chose pour les femmes âgées de plus de 60 ans :
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Alors évidemment, des crédits spécifiques sont affectés à ces zones en difficulté.
C’est ce qu’on appelle la fameuse Dotation de Solidarité Urbaine, la DSU.
Jugez plutôt :
Beaucoup d’argent est injecté, comme vous pouvez le voir.
En terme de progression sur la période 2004-2012, le montant de la DSU attribuée aux communes comportant des ZUS et/ou de ZFU a connu une progression de 130,6 % !
Alors bien évidemment, une question vient immédiatement à l’esprit.
Ces crédits sensés rétablir une égalité sociale entre quartiers défavorisés et ceux qui ne le sont pas, ces crédits sont-ils bien utilisés ?
Je vous ai pris hier l’exemple de Montereau en matière de santé.
Il va de soi que tous les autres domaines sociologiques sont concernés.
Oui, les crédits DSU sont-ils bien utilisés ?
Je vous remets en mémoire cet exemple très local :
A Montereau, la ville la plus pauvre de Seine-et-Marne en terme de revenus fiscaux, je vous le rappelle, nous n’avons toujours pas de Maison de santé, le taux de chômage s’établit aux alentours de 27%.
Mais nous avons un stand de tir à 3 millions d’euros, un aquario-club, une piste d’athlétisme synthétique, bientôt un stade en pelouse synthétique elle aussi, un festival déficitaire de 600.000 euros chaque année, mais pas de maison de santé !
A-t-on suffisamment d’évaluation concernant l’utilisation de ces grosses subventions ?
Sait-on exactement en haut-lieu comment sont elles employées, ces subventions ?
L’organisme qui évalue tout ceci est-il suffisamment indépendant ? (On sait qu’en France, ceux qui évaluent font souvent partie des mêmes administrations que les évalués…)
Et puis une question qui fâche : les crédits DSU ne serviraient-ils pas avant tout à acheter une certaine paix sociale, entre deux « crises des banlieues » ?
Combien de temps pourrons-nous tenir encore ?
Ces questions se posent plus que jamais.
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A votre (mauvaise) santé !
Je voudrais commencer la semaine avec de bien mauvais chiffres en matière de santé.
L’ARS-IDF, l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France vient de publier son premier Projet Régional de Santé concernant la Seine-et-Marne, dont le plan stratégique avait été défini en octobre 2011.
J’ai pu récupérer le fichier Powerpoint de présentation de ce PRS.
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Autant vous le dire tout de suite, ce document présente une série de constatations assez alarmantes pour les Seine-et-marnais que nous sommes.
Mais la présentation commence par rappeler les caractéristiques socio-démographiques de la Seine-et-Marne :
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C’est ensuite que des constations inquiétantes émergent.
En Seine-et-Marne, l’espérance de vie est inférieure non seulement aux autres Français, mais aux autres franciliens…
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En Seine-et-Marne, le taux de cancer, et notamment de cancer du sein est supérieur à la moyenne francilienne.
En Seine-et-Marne, on se suicide plus que dans les autres départements.
(J’en profite pour vous informer que l’un de ces suicides seine-et-marnais a encore eu lieu la semaine dernière à Surville. Une dame a sauté de son balcon…)
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En Seine-et-Marne, l’indice de développement humain est inférieur à la moyenne régionale.
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Voici l’analyse de l’ARS quant à l’offre globale de santé dans notre département :
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On le voit, la situation n’est guère brillante.
Voici maintenant une carte relative à l’accès aux urgences : la couleur verte ne domine pas…
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Alors évidemment, l’Agence régionale de Santé a diagnostiqué le pourquoi de ces chiffres inférieurs à la moyenne de l’Ile de France, avec notamment une carence sanitaire qui touche les populations en difficulté :
- Manque de prévention (Je vous renvoie par exemple au fait que la seule association montelaise le Collectif de Santé Communautaire de Surville (non subventionnée par la municipalité) fait que Montereau est la seule commune du 77 à disposer d’un label ARCADE en matière de prévention bucco-dentaire…)
- Le parcours/santé des publics précaires se détériore.
- La population « jeune » est très insuffisamment prise en compte, alors qu’elle représente pratiquement 30% des Seine-et-Marnais.
- On ne répond pas suffisamment aux besoins médicaux des populations en difficulté particulière
A Montereau, la ville la plus pauvre de Seine-et-Marne en terme de revenus fiscaux, je vous rappelle que nous n’avons toujours pas de Maison de santé.
Nous avons un stand de tir à 3 millions d’euros, un aquario-club, une piste d’athlétisme synthétique, bientôt un stade en pelouse synthétique elle aussi, un festival déficitaire de 600.000 euros chaque année, mais pas de maison de santé !
- On assiste à un manque de consolidation d’éléments de diagnostic au niveau des communes.
A Montereau, je vous rappelle qu’un grand audit avait été réalisé à la demande de notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-UDI-Avocat-346-544, par l’Institut Théophraste-Renaudot.
Les préconisations de cet institut, dont cette fameuse maison de santé regroupant des médecins spécialistes, n’ont jamais été appliquées…
http://yvespoey.unblog.fr/2008/05/01/a-votre-sante-2/
Pour les Flambergiens qui voudraient creuser le sujet, je vous ai téléchargé cette présentation de l’Agence Régionale de Santé, qui a mon humble avis, doit être portée à la connaissance du plus grand nombre.
On se rend compte en effet que les impôts des Seine-et-marnais ne valent pas ceux des autres habitants de l’Ile-de-France, puisque nous sommes moins bien soignés.
En matière de santé, (qui n’est pas une compétence du Conseil général), on s’aperçoit les Seine-et-Marnais sont plus défavorisés que leurs voisins franciliens.
Pour prendre connaissance du document dans son entier, il vous suffit de cliquer sur le logo ci-dessous.
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L’inauguration, c’est un métier !
Le 27 mai 2011, notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-UDI-Avocat-346-544 posait la première pierre du chantier de transformation de la chaufferie survilloise.
Il s’agissait de transformer le mode de fonctionnement de cette installation, et de passer à un mode de chauffage « biomasse » au bois.
On avait donc vu notre édilanous la truelle à la main poser son parpaing.
Le 28 mars dernier, on l’avait revu, une espèce de torche à la main au même endroit.
Il s’agissait cette fois-ci d’inaugurer pour de bon l’installation.
Voici ce qu’on pouvait d’ailleurs lire sur le site municipal, ce qui ne laissait planer aucun doute :
« Yves Jégo allumait en effet mercredi 28 mars la partie bois-miscanthus de l’usine.«
Comme on peut le voir ci-contre, ce fut une nouvelle fois une inauguration tout feu tout flamme….
Sauf que neuf mois après, la chaufferie ne fonctionne toujours pas au bois !
Vous avez bien lu : pratiquement neuf mois après cette mise à feu, la chaufferie brûle toujours du fioul.
La société ERIVA, créée pour l’occasion avec un regroupement assez étrange des deux concurrents chauffagistes, envoie toujours du fioul dans les brûleurs.
(Je vous avais raconté cette étrange fusion ici même :
http://yvespoey.unblog.fr/2010/10/05/le-mythe-du-bon-chauffage/
http://yvespoey.unblog.fr/2010/10/06/le-mythe-du-bon-chauffage-2/ )
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Bien entendu, j’ai voulu en savoir un peu plus sur cet étrange décalage entre la mise à feu et le non-chauffage au bois…
Comment peut-on allumer un feu de bois sans bois, finalement ?
D’autant que le panneau d’information devant la cheminée indique ceci :
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Un an après l’annonce, la mise en service n’est toujours pas réalisée…
J’ai appelé l’une des deux sociétés du groupe ERIVA, Coriance, à Noisy-le-Grand, qui m’a répondu par le biais d’Isaure Manchon, attachée de direction et reponsable de la Communication.
Voici ce qu’elle m’a répondu par mail :
L’utilisation de la biomasse
Les travaux sur la chaudière bois et les canalisations sont achevés et l’approvisionnement en biomasse a été réalisé : la chaudière est donc prête à être mise en service.
La température clémente de ces dernières semaines ne permettait pas techniquement le maintien de la chaudière bois (minimum technique à 2 MW), qui aurait été trop peu sollicitée sur la journée ; en effet le réseau valorise en priorité la chaleur produite par l’usine d’incinération des ordures ménagères.
Il est donc prévu de mettre en service la chaudière bois dans le courant de la semaine prochaine.
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Voulez-vous que je vous dise : il est quand même des coïncidences merveilleuses : j’ai posé ma question juste une semaine avant la mise en service !
Ah ! Ce hasard typiquement monterelais !
On verra par là et au passage que ce site d’informations rend toujours un ou deux services, par-ci par-là…
Pendant que j’y étais, j’en ai posé une autre, de question.
On sait que depuis 2006, les professionnels des réseaux urbains de chaleur renouvelable, comme le chauffage au bois, ont réussi à obtenir une baisse de TVA à 5,5 %, s’alignant sur celle des particuliers.
Quel est donc le taux de TVA appliqué par une chaufferie qui chauffe au fioul alors qu’il est annoncé qu’elle chauffe au bois ?
Retour au mail d’Isaure Manchon :
Le taux de TVA pratiqué
Les abonnés bénéficient du taux de TVA réduit de 5,5% depuis février 2012, date de la mise en service de la liaison avec l’Usine d’Incinération d’Ordures Ménagères.
Ce taux est applicable sur les réseaux vertueux fournissant plus de 50% de chaleur produite à partir de sources renouvelables. C’est le cas à Montereau grâce à la valorisation de la chaleur produite par l’incinération des déchets depuis février et à la mise en service de la chaufferie biomasse très prochainement.
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Un grand merci pour toutes ces réponses.
Pour en revenir à not’ bon maire, on aura compris une nouvelle fois que son inauguration était tout à fait virtuelle.
Bien entendu, à l’approche des élections présidentielle législatives, il s’agissait de sortir le plus d’atouts de sa manche.
Quitte à faire croire que l’installation fonctionnait déjà au bois, ce qui n’est pas exact, comme je vous l’ai montré !
Une nouvelle fois, est démontrée une jégoïste opération de communication et de propagande.
A demain !
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Nom de ZUS !
Un fidèle flambergien parmi les fidèles bien que ne résidant pas dans les environs vient de m’indiquer la publication en ligne par l’INSEE de données sociologiques datant de mai 2011 concernant les ZUS franciliennes.
l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques a travaillé sur le classement des Zones Urbaines Sensibles d’Ile-de-France, dont la nôtre, Surville.
C’est ici :
http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/themes/alapage/alap356/alap356.pdf
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Autant vous le dire tout de suite, sur les 157 ZUS que compte l’Ile-de-France, celle de Surville se classe parmi les mauvais élèves.
En effet, les sociologues de l’INSEE ont établi un classement en 5 groupes :
Groupe A : les ZUS les plus en difficulté.
Groupe B : les ZUS plus en difficulté que la moyenne francilienne.
Groupe C : les ZUS moins en difficulté que la moyenne francilienne.
Groupe D : les ZUS les moins en difficulté.
Groupe E : les ZUS atypiques.
Surville est catalogué dans le groupe A, les groupe des ZUS les plus en difficulté :
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Surville est dans le même groupe que les Tarterêts, le Val fourré, la Dame blanche, Grand Ensemble, Montreuil, Stains, Villetaneuse, avec les plus grosses difficultés (4 étoiles)…
C’est la seule ZUS dans ce cas en Seine-et-Marne.
Les huit autres sont classées dans les groupes B ou C.
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Les critères qui ont conduit à cette classification sont à la fois édifiants et catastrophiques.
Voici quelles sont les caractéristiques du groupe A, à comparer avec les deux dernières colonnes, la moyenne de l’IDF et de la France métropolitaine :
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La comparaison des « étoiles de profil » matérialise impitoyablement ces difficultés :
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Alors évidemment, une question se pose.
Encore et toujours la même.
Qu’a fait notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-UDI-Avocat-346-544 depuis qu’il est aux manettes, c’est à dire depuis le printemps 1995 ?
16 ans et demi pour ça !
16 ans et demi pour ce résultat !
16 ans et demi d’aggravation des difficultés des Survillois !
16 ans et demi de trompe-l’oeil !
Qu’a donc apporté à la cité la rénovation des façades ?
Qu’a donc apporté au quartier l’opération ANRU ?
Qu’apporte donc la quasi-double dotation en matière de subventions financières à Montereau ?
A quoi sert l’argent injecté ?
Cet argent injecté est référencé ici-même :
En 2011, la municipalité a reçu presque 10 millions d’euros (9,993 millions d’euros) en matière de Dotation Générale de Fonctionnement, soit 605 euros par habitant.
La moyenne de la strate des villes de 10.000 à 20.000 habitants est de… 323 euros, soit pratiquement la moitié.
(Rappel : La DGF est une dotation de fonctionnement attribuée aux communes. Elle est globale et libre d’emploi. Les politiques sont ciblées. Elle regroupe les trois dotations de péréquation au niveau communal : la dotation de solidarité rurale (DSR), la dotation nationale de péréquation (DNP) et la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU).)
La déduction de ce postulat est assez évidente !
En 16 ans et demi, Yves Jégo n’a pas réussi à faire venir l’emploi.
Quand le premier ministre Fillon est venu à Montereau, notre édilanous lui a fait visiter la SILEC, une entreprise installée dans notre Chef-lieu de Canton en… 1936 !
Comme Henri Auclair et moi-même le claironnons souvent, les pauvres rapportent de l’argent à Montereau, mais ces pauvres deviennent de plus en plus pauvres !
Mais voilà : les pauvres de Montereau ne le savent pas !
C’est le grand paradoxe monterelais…
Je vous proposerai demain un exemple récent qui me sidère, et qui montre bien que l’argent de la DGF ne me semble pas aller là où il devrait !
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Le supplice de la question
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il me semble bien que notre Député-Maire-ex-ARES-PR-plus-UMP-UDI-Avocat-346-544 vient d’être pris à l’Assemblée Nationale d’une espèce de fièvre de la question écrite.
Enfin, quand je dis à l’Assemblée Nationale, c’est une façon de parler, parce que par définition, une question écrite, on peut l’écrire de n’importe où.
Je vous ai déjà montré récemment un exemple de cette fièvre-là avec cette à la fois magnifique et indispensable question écrite concernant l’utilisation des éthylotests dans les machines agricoles.
C’était ici :
http://yvespoey.unblog.fr/2012/10/02/enfin-une-proposition-qui-va-sauver-lagriculture-francaise/
Je vous avais également rappelé que lors de la précédente législature, de 2007 à 2012 (on enlèvera les quelques mois passés à l’Outre-Mer), notre édilanous avait posé 49 questions au moyen de son traitement de texte.
http://2007-2012.nosdeputes.fr/yves-jego/questions
Oui, mais il faut dire qu’il était alors dans la plus majoritaire des majorités !
Maintenant qu’il est dans l’opposition, voilà qu’il questionne à tout va et sur tous les sujets, voilà qu’il tire des salves de questions écrites à tire-larigot, un peu comme un jeune taliban essayant sa toute première AK-47 !
Figurez-vous qu’il en est déjà à 35 questions écrites !
35 au compteur, toutes sans réponse, d’ailleurs…
Si si, c’est comme je vous dis !
http://www.nosdeputes.fr/yves-jego/questions
Car le 9 octobre dernier, ce sont pas moins de 11 jégoïstes interrogations qui furent portées à la connaissance de différents ministres et secrétaires-d’état socialistes ou verts…
L’une d’entre elles retint particulièrement mon attention.
Notre édilanous a décidé de surfer sur la polémique qui fait rage autour d’un sujet cette fois ci autrement plus grave que les éthylotests dans les moiss’batt’s : le dépistage du cancer du sein.
Certains ici et là pensent qu’on dépiste trop !
Je vous jure que je n’invente rien !
Le dépistage systématique par manque d’information entraînerait un phénomène de surdiagnostic…
Not’ bon maire a donc décidé de s’en mêler. Attention, ça va ch…. barder !
Voici sa question. C’est la N°6.709 pour les amateurs de données chiffrées qui doivent se régaler.
M. Yves Jégo appelle l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé, sur la question de l’information relative au dépistage du cancer du sein. Certains scientifiques estiment en effet que les bienfaits du dépistage seraient surévalués, alors que ses inconvénients seraient largement sous-estimés et passés sous silence dans le cadre de la campagne de communication autour du dépistage. De plus en plus de pays (Danemark, Suède, Canada) modifient d’ailleurs leur communication à ce sujet. Le Royaume-uni a lancé un réexamen des données scientifiques, susceptible d’aboutir à une remise en cause du dépistage organisé. Pourtant, la France continue de délivrer une information quasiment à sens unique en se basant sur les données scientifiques initiales (« 30 % de vies sauvées ») aujourd’hui contestées. Sur une question aussi grave, les Françaises doivent être parfaitement informées et connaître les bénéfices du dépistage et les éventuels risques qui en découlent. Elles seront ainsi en mesure de choisir librement et de manière éclairée de se faire dépister ou non. Comme le préconisait la Haute autorité de santé en février 2012, il importe donc d’évaluer précisément et de façon indépendante les données scientifiques liées au dépistage. Dans l’attente de ces conclusions et pour respecter un principe de précaution, l’indicateur « dépistage du cancer du sein » dans la rémunération à la performance des médecins devrait être suspendu. Il aimerait donc connaître les mesures que le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour améliorer la qualité de l’information en matière de dépistage du cancer du sein.
Deux remarques se sont posées à moi, en dehors de toute considération médicale, je ne suis pas compétent en matière de surdiagnostic ou pas.
1) Le dépistage généralisé a été mis en place en octobre 2011, (l’opération « Octobre rose ») par une certaine Nora Berra, secrétaire-d’Etat UMP de la santé.
La très fillonniste Nora Berra
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nora_Berra
Pourquoi Yves Jégo n’a-t-il pas alors saisi immédiatement la ministre UMP de l’époque ?
2) Je voudrais avoir une pensée pour les médecins de la circonscription de notre édilanous qui ont peut-être voté pour lui…
En effet, selon notre DM-ex-ARES-PR_plus-UMP-UDI-A-346-544, il faudrait que leurs revenus baissassent à partir de 2013, sous prétexte de prescrire un dépistage du cancer du sein, et ce en vertu de la rémunération à la performance des médecins, et du principe de précaution réunis !
Je vous rappelle en quoi constitue cette rémunération à la performance des médecins :
http://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/actualites/00471.html
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Pour conclure, comme dirait ma crémière, qui elle, veille à se faire systématiquement dépister, trop de précautions ne tue pas forcément la précaution !
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ZAC a dit !
Comme je vous le laissais entendre hier, je m’en vais vous donner aujourd’hui une petite idée des nouveaux commerces qui risquent de s’implanter assez prochainement sur la zone située en face de la ZAC de la Sucrerie.
C’est ici, sur la zone entourée en rouge :
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Pour l’instant, voici l’avancée des travaux. La photo a été prise samedi après-midi dernier :
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Quand une telle zone s’installe, il faut, souvent par le biais d’une SCI, il faut donc aller déposer un dossier préfectoral à la CDAC, la Commission Départementale d’Aménagement commercial.
Pour plus de précisions, c’est ici :
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En 2010, la SCI MONTEREAU 77 avait déposé ce dossier :
(Une SCI, c’est une Société Civile Immobilière.)
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A Montereau, la SCI « MONTEREAU 77 » avait été constituée.
Enfin… Quand je dis à Montereau…
Curieusement, cette SCI nous vint de… Sarreguemines, en Moselle, bien connue pour ses Jardin d’Hiver, jardin des faïenciers, jardin des ruines, son Musée de la Faience et son Moulin de la Blies !
Oui, oui, Sarreguemines !
Je vous jure que je n’invente rien :
http://www.societe.com/societe/sci-montereau-77-519704191.html
En matière de développement économique local, c’est une société de Sarreguemines, au capital social de 1.000 euros, qui rafle la mise…
Je trouve ceci assez curieux, et ceci est un euphémisme…
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La SCI a donc déposé en 2010 un dossier à la CDAC, un dossier sur lequel on pouvait trouver ceci, en dessous du logo et donc de la bénédiction de la Mairie de Montereau.
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Il va de soi, bien entendu, que si les implantations se réalisaient comme prévu sur le papier, ce serait un nouveau coup dur pour certains commerces du centre-ville.
On imagine par exemple les « ravages intra-Montereau » de l’implantation du géant « Générale d’Optique » sur les deux opticiens monterelais.
On imagine quelles seraient les conséquences d’un nouveau magasin spécialisé dans les Jeans sur les boutiques d’habillement de la ville.
Ailleurs qu’à Montereau, on sait bien qu’il faut tout faire pour sauvegarder le commerce au Centre-ville.
J’en veux pour preuve ce que rapportait il y a quelques années déjà le site LSA, le carnet des Décideurs.
Le gérant de SCI MONTEREAU 77 Serge Cyferman, à propos d’une autre ZAC de NeunKirch à Sarreguemines (les commerçants du centre-ville refusant cette ZAC commerciale), Serge Cyferman déclarait ceci :
« Pour ne pas malmener les commerçants, nous avons choisi des activités non représentées dans le centre-ville.«
http://www.lsa-conso.fr/sarreguemines-4-projets-qui-naissent-aux-forceps,43465
A Montereau, je ne suis pas certain que les commerçants du centre-ville ne soient pas malmenés !
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