Grève en SERIC
es 39 salariés de la société SERIC SA, au Châtelet en Brie, ont entamé grève reconductible depuis hier matin.
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Le motif de cet arrêt de travail est facilement compréhensible : il s’agit de protester contre une décision de la direction de l’entreprise, qui voudrait délocaliser la société à Bruyères dans les Vosges et à Dieuze, en Moselle.
Pour les dirigeants, les salariés pourraient tout simplement aller travailler du jour au lendemain dans ces deux régions, abandonnant sans aucun doute très facilement leur domicile, leurs amis, leurs crédits, leurs habitudes, etc, etc…
Bref, en abandonnant entièrement leur vie actuelle, en un mot comme en cent…
Voici ce qu’écrivait notre député-Maire-PR-346-1, à propos de cette situation, le 22 septembre dernier. (Je rappelle que le Châtelet-en-Brie figure parmi les communes de notre circonscription) :
« Particulièrement sensible à la situation des salariés de l’entreprise SERIC au Châtelet-en-Brie, dont le représentant syndical (CGT) Laurent Prunier a d’ailleurs mentionné par voie de presse la volonté de me rencontrer, je leur ai indiqué ma disponibilité et proposé plusieurs rendez-vous, mercredi et samedi, sans qu’aucun n’ait à cet instant reçu de suite favorable.
Attentif comme toujours aux questions d’emploi et d’économie sur le territoire sud seine-et-marnais pour lesquelles mon engagement est total depuis près de 20 ans, je reste évidemment à la disposition des différents partenaires s’ils souhaitaient me rencontrer. »
Si l’attention de notre DMPT-346-1 aux questions d’emploi était telle qu’il la sous-entend, (ndlr : bassin d’emploi monerelais classé 346 sur 348 par l’INSEE…) aurait-il besoin d’attendre que les différents partenaires viennent à lui ?
J’ai contacté hier soir Laurent Prunier, qui m’a quelque peu éclairé quant à ces soi-disant rendez-vous manqués.
Il faut savoir que c’est M. Chéron, chef de cabinet d’Yves Jégo, qui a fixé les rendez-vous, à des dates qui ne convenaient pas à M. Prunier : celui-ci était à Nancy, avec les dirigeants de la société pour essayer de trouver des solutions.
En aucune façon, il ne pouvait être présent, tellement l’enjeu à Nancy était important.
A la suite de quoi, notre Député-Maire-PR-346-1 a envoyé un courrier expliquant qu’il aimerait bien organiser une table ronde avec M. le Préfet de Seine-et-Marne, les dirigeants de la société SERIC, et les représentants de salariés.
Il a assuré qu’il allait faire pression.
Laurent Prunier est assez sceptique sur cette proposition. Il la juge même « pas terrible », pour reprendre ses mots.
Et, en effet, il faudra m’expliquer comment éviter une délocalisation avec une table ronde. Une table ronde, c’est plutôt destiné à accueillir des partenaires qui veulent travailler ensemble. Là, en l’occurence, les patrons veulent ficher le camp, ce qui est assez différent…
Nous sommes maintenant dans un réel rapport de force. Soit il faut trouver un repreneur, soit il faudra que cette délocalisation coûte un maximum pour indemniser correctement les salariés. Ce qui évidemment ne remplacera pas les années de travail, notamment en matière de retraite.
Il faudra donc demander beaucoup.
Laurent Prunier a conclu notre entretien d’hier par une déclaration on ne peut plus explicite et on ne peut plus déterminée :
« On ira jusqu’au bout ! »
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